66% des programmes de logement à la traine à Boumerdès Abonnez-vous au flux RSS des articles
Lancés en grandes pompes au début du deuxième quinquennat en 2010, les programmes d’habitat affectés à la wilaya de Boumerdès, inscrits majoritairement dans la formule de logement promotionnel demeurent à la traine.
Plus de 6 ans après leur lancement, près de 1 700 unités seulement sont en cours de réalisation sur un total de près de 5 000 logements, répartis sur différentes localités de la wilaya. Avec cet état des lieux que vient de fournir la direction de logement et de l’équipement public de la wilaya (la DLEP), le programme en question est quasiment compromis dans une proportion de 66%.
Laquelle situation n’est pas faite pour rassurer les souscripteurs qui sont nombreux à attendre l’acquisition de leurs logements depuis presque 10 ans, notamment les catégories à revenus moyens. Cependant, l’administration de wilaya cache plus son pessimisme en reconnaissent qu’aucun programme de logement LPA (Logement promotionnel aidé) n’est achevé depuis 2010 ni ne le sera dans les prochains mois.
Dans la catégorie des logements socio-participatifs (LSP), la situation n’en est pas moins morose, car, le programme de 3 000 unités inscrit depuis 2010 aussi tarde encore à être lancé, pour des raisons multiples. Après avoir suscité un fort engouement parmi les ménages à faibles revenus, puisque l’apport initial pour intégrer le dispositif a été plafonné à 280 000 DA seulement avec une aide de la CNL allant jusqu’à 700 000 DA, la formule LSP a vite entrainé le désenchantement des souscripteurs.
Selon les mêmes sources, les facteurs de blocage compromettant les programmes de logement dans la wilaya de Boumerdès sont de diverses natures, à commencer par les difficultés liées à l’accès au foncier mais aussi le manque de détermination auprès des promoteurs immobiliers privés qui n’ont pas été en mesure de respecter leurs engagements. De leur côté, ces derniers et les entreprises de réalisation s’en prennent aux services de la wilaya auxquels ils reprochent des retards énormes dans le règlement des impayés et la situation s’est compliquée encore davantage depuis 2014 avec la baisse drastique des dépenses publiques, donc des budgets affectés aux collectivités locales.
Mourad Allal